III. La nécessité du lait de vache


A. L'avis d'un médecin

         Mardi 15 janvier, nous avons rencontré un nutritionniste dans le but de comprendre si le lait de vache est réellement indispensable.
         "Le lactose n’est pas une molécule nécessaire à l’organisme. En effet, les déficits avérés en l’enzyme lactase ne présagent pas de déficits nutritionnels importants, ni d’altérations majeures de l’état général, ou de problèmes de santé particuliers. Pour le cas des enfants, au-delà de 1 an, il est tout à fait possible d’élever un enfant sans lait et donc sans lactose mais il faut faire très attention à ce qu'on lui apporte. Le lait de soja par exemple, n’apporte pas beaucoup de nutriments, il faut donc essayer de compenser par d’autres aliments. C’est un peu plus complexe quand il s’agit de nourrissons ou d’enfants de moins de 1 an, mais il reste tout à fait possible de nourrir son enfant, jusqu’à 6 mois, avec des laits de substitution qui ne contiennent pas de lactose." 


B. Les alternatives au lait de vache

         1. Quelles sont les solutions possibles ?


         Nous avons réalisé l’interview d’un médecin dans le but d'obtenir plus d'informations sur le lait de vache. C'est avec surprise que nous avons appris qu'il n'y avait au final aucune réelle alternative possible. Comme nous l'avons écrit ci-dessous, les dérivés sont nombreux mais, comme le médecin nous l'a expliqué, ces dérivés ne sont pas totalement des "remplaçants". En effet, ils ne contiendront pas de lactose d'une part, mais également moins de calcium et de vitamines E et D.

         Dans le domaine de la santé, il n'existe aucun traitement permettant de "guérir" une carence en lactase c'est-à-dire de rétablir sa production.

         Pour une personne intolérante au lactose, le moyen le plus sûr pour éviter des troubles sanitaires est d'exclure le "sucre du lait" de son alimentation. Mais ce n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît. En effet, le lactose est souvent présent là où on l'attend le moins : charcuterie, articles de boulangerie, potages, jus de fruits, céréales de petit-déjeuner et médicaments (qui comportent du lactose comme excipient, substance qui sert à incorporer ou à dissoudre certains médicaments pour en masquer la saveur désagréable et en faciliter l'absorption).

         Une autre solution consiste à corriger la quantité déficitaire de lactase par un apport en lactase synthétique. En effet, ces compléments sont à prendre une demi-heure avant un repas "à risques" ce qui permet en principe une digestion normale suite à une consommation d'aliments contenant du lactose. Certaines personnes ont quotidiennement recours à cet apport en lactase sous forme de comprimés, poudre ou gouttes.

         Cependant, comme nous le montre cette vidéo (voir A. L’avis d’un médecin), il n'est nullement nécessaire de s'inquiéter car le lait de vache, le lactose et la lactase ne sont pas indispensables à la santé de l'Homme.


         2. Des dérivés populaires 


         A l'issue du micro-trottoir réalisé dans la ville d'Antibes, nous avons pu observer que les personnes intolérantes au lactose optaient pour des dérivés variés.

         Certains optent pour le lait de soja. C'est un des dérivés les plus connus du lait de vache, c'est un mélange à base d'eau et de graines de soja qui est similaire au lait de vache sous plusieurs aspects. Naturellement, le lait de soja contient très peu de calcium par rapport au lait de vache. Pour satisfaire les consommateurs, du calcium est rajouté lors de la production commerciale. La différence la plus importante entre le lait de vache et le lait de soja est l'absence de lactose dans le lait d'origine végétale. 

         Un autre dérivé très populaire est le lait de riz. Ce lait végétal est fabriqué à base de riz brun et sa teneur en sucre est due à un processus enzymatique qui transforme les glucides en glucose. Dans le lait de riz, le calcium ainsi que le lactose ne sont pas présents mais lors de la commercialisation, les producteurs rajoutent du calcium, des vitamines ainsi que des saveurs (vanille, chocolat et amande) artificiellement. Ce dérivé est utilisé comme alternative au lait de vache mais aussi au lait de soja. En effet, les personnes ne digérant pas le lait de vache et ne tolérant pas le soja se rabattent sur le lait de riz.

         Le lait d'amande est moins populaire. Il est fabriqué à base d'une purée d'amandes et a les mêmes propriétés alimentaires que le lait de vache. Dans le commerce, il est également modifié et enrichi en vitamines, calcium et saveurs. Il ne contient pas de lactose et a une concentration en acides gras saturés beaucoup moins importante que dans le lait animal. C'est, comme le lait de riz, un moyen de pallier aux intolérants au lactose et au soja.


         Plus atypique, utilisé majoritairement dans les populations maghrébines, le lait de chamelle est un autre dérivé du lait de vache. En effet, pour ces populations vivant dans le désert, ce lait est considéré comme un nutriment essentiel en raison de la carence en eau et en autres aliments. C'est un produit très différent du lait de vache, il est notamment utilisé contre de nombreuses pathologies comme la leucémie, l'anémie ou certains cancers (il est alors mélangé avec de l'urine ou du sang de chameau). Comme le lait de vache, il apporte du calcium aidant au développement des os chez les enfants.

          Finalement, le lait sans lactose est un dérivé important du lait de vache. Par procédé biotechnologique, il est possible aujourd'hui d'extraire totalement le lactose du lait. Ceci permet donc aux personnes intolérantes de boire du lait de vache.